dimanche 29 janvier 2012

Le Ciné du Dimanche (8)


Il était une fois...
Anne vit dans une complète solitude. Elle n'a ni ami, ni famille, et refuse de se lier avec ses collègues de travail. Jusqu'au jour où elle trouve un oiseau, piégé dans son appartement. C'est le début d'une renaissance.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'adore aller voir ces petits films dont personne n'a vraiment entendu parler. J'ai l'impression de faire de nouvelles découvertes. Et cette fois-ci, je suis tombée sur une pépite. La mise en scène est sobre, la caméra suit Anne tout le long du film, capte sa détresse, sans pathos, et son évolution. On voit sa solitude, son mal-être. Tout est suggéré, finement et simplement. Peu à peu, on perçoit quel drame elle a vécu, sans comprendre le pourquoi du comment. Mais peu importe, ce que l'on capte est suffisant pour s'attacher à elle. On la voit se débattre, chercher à nouer avec des inconnus, tout en refusant de s'attacher à d'autres. Les scènes avec l'oiseau, symboliques, sont particulièrement touchantes. 
J'ai été ravie de voir Sandrine Kimberlain dans un rôle à sa hauteur. Son jeu est pudique, délicat. Les morceaux au piano ajoutent encore à la poésie du film.

En bref...
Un film sensible, tout en finesse, qui dévoile tout le talent de Sandrine Kimberlain.  



samedi 28 janvier 2012

Happy Birthday Pride&Prejudice: The Challenge

Bonsoir !
Aujourd'hui n'est pas n'importe quel jour, en particulier pour tout janéite qui se respecte. Car aujourd'hui, le 28 janvier 2012, nous fêtons l'anniversaire de la sortie du merveilleux roman Pride&Prejudice. Et oui, il y a très exactement 199 ans sortait cette œuvre, qui encore aujourd'hui connaît un immense succès. Je pense même pouvoir dire sans me tromper que c'est l’œuvre la plus populaire de Jane Austen. Ah, Mr Darcy aura fait rêver bien des lectrices en tant de temps !

Sans doute (ou pas!) aurez-vous remarqué que j'ai ajouté un nouveau challenge dans ma liste de défis littéraires. Il s'agit d'un challenge organisé par Alice, qui tient le superbe blog Jane Austen is my Wonderland, une vraie mine d'or sur l'auteur. Le principe est simple : lire ou visionner autant d’œuvre que possible en rapport avec Pride&Prejudice, et ce jusqu'au 28 janvier 2013, à savoir le bicentenaire de ce roman. Ça va être l'occasion rêvée pour découvrir un peu de para-littérature, surtout pour moi qui suis ignorante à ce sujet. Je pense également relire le roman, mais en anglais héhé.

Je n'ai pas encore décidé de ce que je vais lire/visionner, ni d'un rythme de publication, mais je suis en train d'envisager de faire une liste. Je vous tiens au courant !

(Je vous ajoute les si jolies bannières créées par Eliza du blog Passion Lecture)

Bises !

mardi 24 janvier 2012

Le Ciné du Dimanche (7.2)

Bonsoir !
Comme promis, je reviens avec la deuxième partie du Ciné du Dimanche des deux dernières semaines. Avec un jour de retard, mes excuses.


Il était une fois...
Le psychanalyste Jung s'occupe d'une patiente, Sabina Spielrein, selon la méthode de Freud. Alors qu'il finit par entamer une aventure avec la jeune femme, il se lie d'amitié avec Freud, amitié qui peu à peu se désagrège.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Ce film retrace principalement la relation entre Jung et Freud au début du XIXe siècle, ainsi que la relation entre Jung et Sabina Spielrein. Comme je n'y connais rien, je serais bien incapable de différencier ce qui est vrai de ce qui est romancé. J'ai néanmoins beaucoup apprécié ce film. Les acteurs sont très bons, en particulier Keira Knightley, impressionnante dans la première partie du film. Il ne s'agit pas d'un film bourré d'action, et pourtant je ne me suis pas ennuyée une seconde. Les discussions au sujet de la psychanalyse m'ont vraiment intéressée, et j'ai trouvé qu'elles étaient bien dosées. J'ai seulement un peu regretté que la psychologie de Freud ne soit pas un peu plus traitée et fouillée. Il apparaissait plutôt comme un personnage secondaire face au couple Jung/Spielrein, et ça m'a paru un peu dommage.

En bref...
Un bon film, à voir pour ceux qui s'intéressent un peu à la psychanalyse.






Il était une fois...
Le film retrace la vie de Margaret Thatcher, en mettant l'accent sur sa vieillesse.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'ai été invitée à voir ce film en avant première dans le cadre du Label des spectateurs UGC. Le film s'appelle La Dame de fer, et pourtant, c'est une autre Margaret Thatcher qu'on nous montre. On voit la femme âgée dans toute sa solitude, au point qu'elle a des visions de son mari décédé. On la voit plus jeune, se battant pour la reconnaissance, souvent au mépris de sa famille. Les deux points forts de ce film sont sans aucun doute son interprétation, avec Meryl Streep, est tout simplement fabuleuse, et Jim Broadbent, si drôle et attendrissant. La réalisation, ensuite, est excellente, avec des retours en arrière nombreux et très bien maîtrisés. J'ai trouvé que l'intégration d'images d'archives était également une très bonne idée.
J'ai bien aimé le fait que le film creuse le personnage, sans trop s'arrêter sur l'image qu'on en a d'habitude. Margaret Thatcher apparaît ambivalente : d'un côté la femme forte et même dure, et de l'autre sa relation avec son mari, extrêmement touchante, surtout lorsqu'on la voit âgée. Du coup, le film s'attache plus à la personne même plutôt qu'à sa politique, ce qui est peut-être un peu dommage. J'ai aussi regretté que sa relation avec ses enfants ne soit pas davantage développée.

En bref...
Je le conseille pour ceux qui ne connaissent pas bien Margaret Thatcher, sublimement incarnée par Meryl Streep.  


dimanche 22 janvier 2012

Le Ciné du Dimanche (7.1)

Bonsoir !
Le Ciné du Dimanche est de retour après deux semaines d'absence ! En fait, si je n'ai pas posté de billet dimanche dernier, ce n'est pas parce que je ne suis pas allée au cinéma, mais parce que j'avais un examen à préparer et je n'ai tout simplement pas eu le temps de m'occuper du blog. Vu que j'ai vu quand même quatre films, je vais couper la poire en deux, entre aujourd'hui et demain (même si demain c'est plus dimanche^^).



Il était une fois...
Brandon, trentenaire et cadre, souffre secrètement d'une addiction au sexe. Un jour, sa petite sœur, Sissy, débarque chez lui sans prévenir. Rapidement, elle comprend que quelque chose cloche et tente d'aider son frère, tout en essayant de régler ses propres problèmes.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je suis plus que mitigée à propos de ce film. Il y a du bon pourtant, principalement l'interprétation des acteurs, qui sont tous les deux géniaux. Ceci dit, je n'en attendais pas moins de Carey Mulligan et Michael Fassbender qui forment un admirable duo. Rien que pour leur jeu, je suis contente d'être allée voir ce film. La réalisation aussi est très bien faite, avec des retours en arrière très maîtrisés.
Mais voilà, si le film ne m'a pas plu, c'est principalement à cause de son atmosphère : je l'ai trouvé glauque, voire malsaine. Tout le long du film j'ai eu une impression de désespoir constant. Même la relation entre le frère et la sœur m'a mise mal à l'aise et j'étais presque soulagée lorsqu'il s'est terminé. J'ai ressenti à la fois de l'empathie et de l'antipathie pour ces personnages, sans savoir vraiment pourquoi. 

En bref...
Je ne regrette pas d'être allée le voir, c'est un bon film malgré tout, mais je ne pense pas avoir envie de le visionner de nouveau un jour.







Il était une fois...
Rubén est chargé de transporté du bois d'acacia du Paraguay à Buenos Aires. Mais cette fois-ci, son patron lui demande de prendre avec lui une femme Jacinta, et son bébé. D'abord mécontent de la situation, Rubén au fil du temps et du voyage finit par s'attacher à ses deux passagères.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Un film dont personne n'a vraiment entendu parler, que j'ai découvert par hasard en regardant les programmations. Et je ne regrette absolument pas d'être allée le voir. L'intrigue pourrait tenir sur un timbre poste et les dialogues sont assez peu nombreux, mais cette relation entre les trois personnages est tellement touchante que je suis ressortie de la salle le cœur léger. La petite fille est absolument adorable et j'ai compris que Rubén craque. Les acteurs sont très bons, les personnages joués de manière pudique, tout en finesse. Il a la particularité de ne laisser entendre aucune musique, et pourtant ça passe très bien. 

En bref...
Mon coup de cœur du moment, un très joli road movie que je conseille vivement.




samedi 21 janvier 2012

Anne Perry, Le mystère de Callander Square

Il était une fois...
Deux ans après les meurtres de Cater Street, deux cadavres de bébés sont découverts à Callander Square. Alors que Thomas Pitt est chargé de mener l'enquête, Charlotte, sa femme, enceinte de leur premier enfant, décide avec l'aide d'Emily de l'aider, qu'il le veuille ou non.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je m'étais promis d'attendre avant d'ouvrir le deuxième tome de la série, mais j'en ai été incapable, faible que je suis ! Et quel plaisir de retrouver Charlotte, Thomas, ainsi qu'Emily et même Georges ! D'ailleurs, en parlant d'Emily, j'aime de plus en plus ce personnage et même George m'a paru bien moins détestable. J'ai par contre regretté de ne pas y trouver Dominic, un personnage que j'avais trouvé intéressant et dont j'aurais aimé voir l'évolution. Mais bon, dans un prochain volume j'espère...
Quoiqu'il en soit, j'ai adoré ce roman, peut-être même encore plus que le premier ! Déjà, le lecteur connaissant déjà les personnages principaux, l'action démarre beaucoup plus rapidement et l'enquête est lancée d'entrée de jeu. J'ai retrouvé ce côté psychologique qui m'avait tant plu dans le premier tome, avec cette fois-ci une toute nouvelle galerie de personnages hauts en couleurs. J'ai principalement été marquée par le détestable Reggie Southeron, qui n'a vraiment rien pour plaire.
L'intrigue policière, que j'ai trouvé excitante et pleine de rebondissements, m'a énormément plu. J'ai d'ailleurs été très surprise par la fin, que j'ai trouvée triste et touchante à la fois.

En bref...
Décidément, je sens que je vais adorer lire tous les tomes de cette série ! J'ai déjà acheté le troisième, mais je vais sans doute attendre un peu, ne serait-ce que pour ne pas me dégoûter tout de suite d'Anne Perry !

jeudi 19 janvier 2012

Charles Dickens, Un Chant de Noël

Il était une fois...
Ebenezer Scrooge est un vieil homme égoïste qui ne vit que pour s'enrichir, sans se soucier de nuire aux autres. Or, le soir de la veille de Noël, il reçoit la visite du fantôme de son défunt associé, Marley, qui le prévient qu'un terrible sort l'attend s'il ne change pas. Il lui annonce la visite de trois esprits de Noël durant les trois nuits suivantes.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Voilà un petit moment que j'avais envie de (re)découvrir Dickens. Et ce petit roman est absolument parfait pour s'y (re)plonger. L'histoire est très courte, toute simple et ce récit d'un homme détestable qui finit par changer en apprenant tout le bien qu'il peut faire autour de lui est typiquement un conte de Noël, quelque chose qui fait plaisir à lire et qui donne du baume au cœur, et surtout, envie de profiter à fond de cette fête. Ajoutée à ça la superbe plus de Dickens, j'ai passé un excellent moment à lire ce Chant de Noël, un moment malheureusement un peu court à mon goût.

En bref...
J'ai tellement aimé lire ce roman que j'ai acheté Les Grandes Espérances et j'ai bien envie d'en lire d'autres. Je sens que je n'ai pas fini de parler de Dickens !
Pour ceux que ça intéresse, j'avais été voir au cinéma l'adaptation d'Un Chant de Noël en dessin animé, L'étrange Noël de Mr Scrooge avec Jim Carey, qui est vraiment pas mal du tout.


Passez une bonne journée !!

samedi 14 janvier 2012

Anne Perry, L’Étrangleur de Cater Street

Il était une fois...
Dans l'Angleterre victorienne, la franche et peu conventionnelle Charlotte Ellison vit avec ses deux sœurs, ses parents et son beau-frère à Londres, dans le paisible quartier de Cater Street. Alors que ses parents désespèrent de la marier et que sa jeune sœur intrigue afin d'épouser un Lord, un tueur en série sévit dans Cater Street, provoquant peu à peu la peur dans la maison des Ellison, qui vont être confrontés à l'inspecteur Pitt, chargé de l'enquête, homme déplaisant aux yeux de Charlotte.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Depuis le temps qu'on me parlait de cette série écrite par Anne Perry, il était grand temps que je m'y mette ! Et je n'ai pas seulement aimé, j'ai adoré et dévoré ce roman. Tout d'abord les coutumes et mœurs de l'époque sont extrêmement bien décrites et maîtrisées par l'auteur. J'ai également adoré la manière dont son traitées les relations familiales et leur évolution face à la peur qu'ils ressentent tous et la suspicion des uns et des autres. Cet aspect psychologique est passionnant, en particulier dans les scènes qui se passent exclusivement dans le cercle familial, où j'ai eu une impression de huis clos. Le personnage de Charlotte est un mélange savoureux d'époque et de modernité, ce qui fait que je me suis sentie beaucoup plus proche d'elle que d'Emily ou Sarah, beaucoup plus ancrées dans les réalités de leur époque.
Est-il utile de préciser que je suis tombée amoureuse de Thomas Pitt ? J'ai adoré que ses relations avec Charlotte commencent aussi mal, et je me suis même demandée comment ça allait bien pouvoir se résoudre, sachant ce qui advient par la suite, en particulier concernant leur différence de rang social.

En bref...
Cette série sera probablement un de mes plus gros coups de cœur de 2012. A tel point qu'à l'instant où je l'ai terminé, j'ai couru au Virgin le plus proche acheter la suite, que je suis en train de terminer.


C'était tout pour aujourd'hui, bon samedi !!  

jeudi 12 janvier 2012

Jasper Fford, Le Puits des Histoires Perdues

Photographie de Pierre Corratgé

Bonjour à tous !

Il y a quelque chose dont je ne vous avais encore jamais parlé et il est grand temps de rectifier tout ça : il s'agit de la fabuleuse série des Thursday Next, écrite par Jasper Fforde. Je suis tombée dessus totalement par hasard en me rendant au Virgin du coin et j'ai acheté le premier tome en voyant « Jane Eyre » dans le titre (il faudra un jour que je vous parle de mon amour pour Jane Eyre). Bref, cette série a été sans doute un de mes plus gros coups de cœur de l'année 2011. Après avoir dévoré le deuxième, que j'ai encore plus aimé que le premier, je viens vous parler du troisième que j'ai lu pendant les vacances.


Il était une fois...
Poursuivie dans le Monde Extérieur et enceinte de son mari éradiqué, Thursday Next se réfugie dans le Monde des Livres le temps de sa grossesse. Mais alors que la sœur d'Achéron Hadès, Aornis, semble s'employer à lui faire oublier tous ses souvenirs, un mystère se trame au sein de la Jurifiction où les agents disparaissent un à un. Heureusement, elle peut compter sur Mamie Next, venue lui prêter main forte contre Aornis, ainsi que sur l'énergique Miss Havisham qui s'emploie à lui apprendre le métier.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Comme à chaque fois, j'ai adoré retrouver Thursday et son univers incroyable ! Jasper Fforde a vraiment le talent de nous faire voyager et accepter ce qu'il y a de plus bizarre et loufoque. Surtout qu'au troisième livre, je commence à être beaucoup plus familiarisée avec ce monde.
L'inconvénient de ce tome, c'est que l'action n'avance que très peu en ce qui concerne la situation de Thursday dans le Monde Extérieur. Il n'y a je crois que deux scène qui s'y déroulent. Mais comme j'adore l'originalité du Monde des Livres, j'étais tout de même ravie d'y rester un peu. À chaque fois j'envie l'héroïne de pouvoir y voyager ! J'aime particulièrement l'idée que des personnages puissent avoir une vie cachée que même l'auteur ignore. Je pense à Marianne Dashwood qui fume en cachette ou aux personnages des Hauts de Hurlevent qui se tapent dessus et suivent un cours pour maîtriser leur colère. Imaginer Heathcliff en star de cinéma m'a fait vraiment rire. J'ai également beaucoup aimé toutes les explications sur la création des livres, les vyrus, les grammasites, etc.
En dehors de ça, j'avoue que l'enquête en elle-même ne m'a que moyennement satisfaite. Pour moi, le suspense n'est pas vraiment le point fort de l'auteur, heureusement, ce n'était pas non plus le plus gros du roman.

En bref...
Une suite vraiment très agréable à lire. Même si l'intrigue principale n'avance pas vraiment, j'ai plongé avec délice dans l'imaginaire délirant de l'auteur. Il me tarde de commencer le prochain !


Pour les fans qui ne l'auraient pas vu, la troisième saison des Tudors est diffusée ce soir sur Arte.

Bonne journée à tous !

dimanche 8 janvier 2012

Le Ciné du Dimanche (6)

Bonsoir !!

Et voici le grand retour du Ciné du dimanche ! C'est vrai que je n'ai pas eu beaucoup d'occasions d'y aller ces derniers temps et il va falloir que j'y remédie, rien que pour rentabiliser ma carte.



Il était une fois...
Un enfant se fait agresser par l'un de ses camarades dans un parc. Les parents du responsable et de la victime se retrouvent chez ces derniers afin de trouver un arrangement. Mais peu à peu, l'amabilité laisse place à la rancune, puis à une véritable animosité, jusqu'à ce que ces deux couples s'affrontent dans une lutte sans pitié.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je suis aller voir ce film suite à une autre tentative ratée pour aller voir Intouchables. Et je peux vous dire que je n'ai pas été déçue, loin de là. Bon, c'est un Polanski, le choix n'était donc pas trop risqué, mais là, ça été pour moi une excellente surprise, autant sur le plan du jeu d'acteurs que de la mise en scène et de l'intrigue.
Le film se passe en huis clos, c'est à dire avec seulement quatre personnages, les deux couples, et il se déroule uniquement dans l'appartement des parents de la victime. Vu comme ça, ça peut paraître ennuyeux. Mais pas du tout. Déjà, les acteurs sont absolument géniaux. Christoph Waltz est magistral en cynique désabusé et Kate Winslet également dans son rôle complexe de femme délaissée. Quant à Jodie Foster, c'est simple, son personnage sort tellement de ses gonds que j'ai eu l'impression qu'elle allait exploser. Le personnage joué par John C. Reilly est celui qui surprend le plus, avec un véritable revirement de personnalité. Bref, quatre acteurs formidables qui se bouffent le nez, nous font rire, nous horrifient presque parfois, mais on en redemande tant c'est réjouissant !
Il faut savoir que le film est adapté d'une pièce de théâtre, et ça se ressent dans la mise en scène. Ça aurait pu être longuet en version filmée, mais tout est très bien rythmé, entre les scènes où le couple Winslet/Waltz fait mine de partir, mais finalement reste à chaque fois, les dualités qui changent sans cesse : on passe de combats couple/couple à des combats hommes/femmes...
Contrairement à ce que laisse présager le titre (et que j'ai cru au début), il n'y a rien de sanglant dans ce film, le carnage est uniquement psychologique, à coups de répliques acerbes dont je me suis délectée.

En bref...
Polanski + quatre acteurs géniaux + huis clos psychologique = un cocktail explosif et une immense réussite. Ce film est pour moi un véritable coup de cœur et je vous le recommande chaudement.

D'ailleurs je vais vous laisser la bande annonce en cadeau (Je me demande pourquoi je ne l'ai encore jamais fait d'ailleurs...)






Il était une fois...
Philippe, riche handicapé, est à la recherche d'un aide à domicile. À la surprise générale, il décide d'engager Driss, un repris de justice, bien loin d'être un candidat idéal. Et pourtant, malgré leurs personnalités opposées, une relation va se nouer entre eux, drôle, tendre, forte.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Sortons le champagne, après moult tentatives, j'ai enfin réussi à voir ce film ! J'avoue, avec tout ce succès, j'avais fini par avoir un peu peur que ce soit Les Ch'tis bis. Et bien, pas du tout ! Loin d'être déçue, j'ai beaucoup aimé au contraire. J'ai ri du début à la fin et j'ai beaucoup apprécié d'ailleurs que le film soit tourné vers la comédie plutôt que vers un drame plein de pathos. Mais il est aussi émouvant, avec quelques scènes particulièrement touchantes et une relation entre les deux personnages principaux qui semble extraordinaire, tout en étant simple et humaine.
Les deux acteurs sont impeccables, j'ai apprécié de voir Omar Sy dans un registre un peu différent. François Cluzet est absolument remarquable, dans un rôle qui est loin d'être facile. Il joue beaucoup avec son regard et les expressions de son visage. La fin est très belle, parfaite pour un film de Noël.
Je terminerai en parlant de la musique, signée Ludovico Einaudi, un musicien que j'aime tout particulièrement et qui donne une jolie dimension à ce film.

En bref...
Un film très agréable à regarder et très touchant. Pour moi, un tel succès sur un film avec un sujet pareil est extrêmement positif si ça peut changer un peu le regard des gens. Le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie m'a permis de m'attacher encore plus aux personnages.





C'est tout pour ce soir. Bonne soirée, bises!

samedi 7 janvier 2012

Jane Austen, Northanger Abbey

(J'adore les photos de Doisneau. Elles sont à la fois drôles,
tendres et très poétiques.)

Bonsoir à tous !

D'abord, je vous souhaite une belle et heureuse année 2012 qui tienne toutes ses promesses !

Pour ma part, 2011 a été une année de hauts et de bas, et même s'il n'y a pas vraiment eu de mauvais côtés, je suis contente de la voir se terminer. Après tout, qui dit nouvelle année dit nouveau départ, non ?

En tout cas, je suis ravie de poster le premier billet de l'année sur ce blog, en espérant que mes chroniques vous plairont, avec plein de nouvelles lectures et de cinés du dimanche ! Et pour démarrer l'année du bon pied, il n'en fallait pas moins que ma chère Jane Austen, auteur dont vous savez à présent combien je l'aime.




Il était une fois...
Catherine Morland a vécu les dix-sept premières années de sa vie avec sa famille, ses voisins et ses frères et sœurs, dans un petit village en Angleterre. Cette vie tranquille connaît un rebondissement le jour où ses voisins, Mr et Mrs Allen, invitent la jeune fille à les accompagner lors d'un séjour à Bath. Catherine va alors découvrir un monde qu'elle ignorait jusqu'ici, et son imagination débordantes ainsi que sa naïveté pourraient bien lui jouer des tours.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Ce roman est sans aucun doute l'un des plus amusants de l'auteur. Jane Austen s'interroge sur ce qu'est être une héroïne et je trouve sa réflexion particulièrement intéressante. Si le ton est en général ironique dans son œuvre, là elle est particulièrement féroce avec certains personnages, surtout les Thorpe. John est impressionnant à force de suffisance et Isabella, délicieusement perfide. Comme toujours, je ressens une certaine tendresse de l'auteur pour son personnage principal, ici Catherine. Et d'ailleurs, moi aussi je la trouve très attachante. D'accord, elle peut paraître extrêmement naïve, et même parfois à la limite de la stupidité, mais je me dis que pour quelqu'un qui a vécu uniquement dans le cocon familial jusqu'à ses dix-sept ans, elle s'en sort plutôt bien finalement. J'aime bien le fait qu'elle ne soit ni brillante, ni incroyablement belle (même s'il est précisé qu'elle a tout de même un physique très agréable), ça change de la plupart des héroïnes austeniennes. Sa fantaisie et son ingénuité apportent beaucoup de fraîcheur à ce personnage et au roman. En lisant Le Moine, j'ai d'ailleurs mieux compris cette fascination qu'elle a pour les demeures de style gothique et les histoires de fantômes.
Et comment parler de Northanger Abbey sans évoquer le merveilleux Mr Tilney ? C'est bien simple, cet homme fait fondre mon petit cœur de midinette à chacune de ses apparitions dans le roman. Décidément, Jane Austen a le don de créer des personnages masculins qui font rêver !

En bref...
Voilà un roman dont la relecture a été très agréable. En ayant lu Le Moine, je l'ai d'ailleurs peut-être encore plus apprécié. Catherine est une héroïne imparfaite, mais tellement attachante qu'il me semble difficile de ne pas l'aimer. Les personnages secondaires sont très amusants (Mrs Allen et les Thorpe, notamment), ou très charmants (Les Tilney, of course, mais seulement Henry et Eleanor) et incroyablement dépeints, comme toujours chez Austen. A ceux qui ne connaissent pas encore l'auteur, c'est sans doute le livre que je conseillerais de lire en premier.


Sur ce je vous souhaite une bonne nuit et peut-être à demain !