samedi 31 décembre 2011

Diane Arbus

Diane Arbus

Bonjour à tous !
Comme promis, je reviens vous parler de l'exposition sur Diane Arbus que j'ai été voir cette semaine. D'ailleurs, je réalise que c'est le tout dernier article de l'année *émotion, émotion*.


J'aime beaucoup la photographie. Et particulièrement les photos dites de « streetstyle ». Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de photographier des anonymes, dans la rue ou ailleurs, sur le vif ou en les faisant poser. En gros de vrais gens dans la vraie vie.

Sauf que, depuis un certain temps, le « streetstyle » se met à ressembler à ça :

Trouvée sur le blog de Lily chelmey

En gros, on cherche à nous faire croire que toutes les nanas font un 36 et sont lookées comme Kate Moss et que tous les mecs sortent directement d'une pub pour parfum. Genre.

C'est ce qui m'a poussée (entre autres) à aller voir cette exposition au Jeu de Paume. Parce que Diane Arbus s'intéresse aux gens de la rue, ceux qu'on croise tous les jours, aux enfants, mais aussi aux handicapés mentaux, aux transformistes, aux personnes âgées, aux nudistes, aux sado-masochistes... Aux vrais gens de la vraie vie.
Et elle ne se contente pas de les photographier. Non. Elle les rend beaux, aussi. Beaux et intéressants dans leurs différences, leurs particularités. En les voyant, j'ai eu envie de les croiser, de connaître leur histoire.
Mais ces photos, c'est aussi une atmosphère, le témoignage d'une époque.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai été absolument fascinée et enchantée par cette exposition. Mais je préfère vous laisser un échantillon des photographies que j'ai préférées et qui seront bien plus parlantes que tous mes discours. Avec, en prime, de très belles citations de Diane Arbus elle-même.


"A photograph is a secret about a secret. The more it tells you the less you know."


"Most people go through life dreading they'll have a traumatic experience. Freaks were born with their trauma. They've already passed their test in life. They're aristocrats."


"I always thought of photography as a naughty thing to do - that was one of my favorite things about it, and when I first did it, I felt very perverse."


"I work from awkwardness. By that I mean I don't like to arrange things. If I stand in front of something, instead of arranging it, I arrange myself."


"My favorite thing is to go where I've never been."


Aaah je regrette de ne pas pouvoir tout vous mettre!! Il y en a une en particulier qui m'a beaucoup touchée mais que je n'ai pas réussi à trouver sur Internet, c'est Enfant vendant des orchidées en plastique, le soir. Quoiqu'il en soit, si vous habitez près de Paris et que vous aimez ce type de photographies, je ne peux que vous conseiller d'y courir. Par contre, prévoyez de venir avant l'ouverture, il y a la queue.


Et voilà, c'était mon tout dernier billet de 2011. Je vous souhaite de passer un excellent réveillon, où que vous soyez. Profitez-en bien, je vous embrasse et vous dis à l'année prochaine!!

jeudi 29 décembre 2011

Christmas Time & Le Moine (bis)

Les Pères Noël de Diane Arbus

Bonsoir !
J'espère que vous avez tous passé un très, très joyeux Noël rempli de bonheur, de surprises, de votre famille et/ou de vos amis !
Je n'ai pour ma part pas été très présente, et pour cause, j'adore cette fête. Ça a beau être le bazar complet et le stress des cadeaux qu'il faut trouver à la dernière minute, c'est toujours une période qui me remonte le moral à la vitesse de la lumière. Et après tout le boulot que j'ai eu, plus ma déprime post-stage, c'est dire si j'en avais besoin !
En plus de tout ça, le Père Noël m'a gâtée avec de nombreux livres !! D'ailleurs à ce propos, j'ai constaté avec surprise que pour de nombreuses personnes, le livre est l'anti-cadeau par excellence. J'ai l'impression qu'il est encore trop lié dans l'imaginaire de certains à l'étude, à l'effort intellectuel, et parfois à l'ennui. C'est un sujet qui demanderait à être développé, mais j'en parle un peu parce que ça m'a particulièrement frappée dans les propos de personnes de mon entourage.

Quoiqu'il en soit, je tiens à vous transmettre un peu de la joie de Noël, principalement grâce à cette vidéo :



Le déhanché de Hugh Grant, ça vaut tous les pères Noël du monde, non ?



J'ai décidé que ce billet serait un peu fourre-tout. Et il y a un tas de choses dont j'ai envie de vous parler (je vais faire une liste d'ailleurs je pense.......). Mais je dois faire un tri et je vais d'abord exécuter ma promesse de vous parler du Moine, le film cette fois ci.


Je ne vous répète pas l'histoire, elle reste substantiellement la même. En revanche, ceux qui tiennent absolument à voir une copie conforme du livre peuvent passer leur chemin. L’œuvre de Lewis a en effet été complètement réadapter. En même temps, le roman est tellement riche que ça n'aurait jamais pu tenir dans un format de 1h40. L'histoire a subi de nombreuses transformations et certains personnages ont complètement disparu de l'intrigue. Lorenzo et Agnès ne sont plus que des personnages secondaires, et rien ne laisse à penser qu'ils sont frères et sœurs. J'ai vraiment trouvé que la relation entre Antonia et Lorenzo était très, très expédiée : à peine se sont-ils rencontrés qu'il veut déjà l'épouser. D'accord, à l'époque ils allaient vite en besogne, mais tout de même... le dénouement est différent pour les personnages et le fantôme de l'histoire n'est pas celui qu'on croit. D'ailleurs il n'y a aucune réelle explication sur le personnage de Mathilde, juste de quoi laisser au spectateur la possibilité de deviner qui elle est. J'ai également trouvé que c'était une excellente idée de ne pas lui avoir donné de nom dans le film.
Bref, dès les dix premières minutes, j'ai compris que je devais un peu laissé de côté le roman. Vu que je venais de le terminer, ça a été un peu difficile, mais j'ai tout de même passé un très bon moment devant ce film. L'atmosphère gothique est extrêmement bien rendue. On y trouve tout ce qui créé l'angoisse : les orages, les bâtiments lugubres, une ambiance étrange et parfois oppressante. C'est vraiment un des aspects que j'ai préféré.
Les acteurs sont plutôt bons, en particulier Déborah François et Vincent Cassel, même s'il n'aurait pas été mon premier choix. J'ai trouvé qu'il ne ressemblait pas du tout au Ambrosio du livre. Mais bon, vu que le personnage n'est pas tout-à-fait le même, c'est plutôt bien passé en fait.
Il y a autre chose qui m'a paru réellement surprenant : le film, pourtant moderne, est beaucoup plus politiquement correct que le livre. Il semble bien moins cruel (je pense par exemple à la scène dans la chambre d'Antonia, qui semble bien moins terrible) et même le personnage d'Ambrosio gagne en humanité. Alors que chez Lewis, il finit de manière méprisable et pathétique, dans le film, il accomplit un acte de sacrifice qui le rachète aux yeux du spectateur. Il aime réellement Antonia, tandis que dans le roman elle est davantage un objet de désir pour lui. J'ai d'ailleurs trouvé la fin du film vraiment très belle.

Et voilà, c'est tout pour ce soir. Le prochain billet sera sans doute sur la merveilleuse expo que j'ai été voir aujourd'hui. Ou sur Northanger Abbey, à voir.

Bises !

dimanche 11 décembre 2011

Matthew G. Lewis, Le Moine

Bonsoir à tous !

Je m'en veux un peu de ne pas poster aussi souvent que je le voudrais. Mais il y a eu la déprime post-stage, et les multiples partiels sous lesquels je ploie (jolie formule, non?^^).
Et puis, après presque deux mois à tenir ce blog, je commence à avoir envie de parler d'autre chose que de mes lectures et de ciné. De parler de moi, de mes découvertes... Je suis en train de réfléchir à comment le mettre en place. Et quoi dire aussi, accessoirement.
Je vous rassure en tout cas, malgré ces semaines vraiment chargées, je n'en oublie pas mes lectures. Et aujourd'hui, je vais vous parler du Moine.


Il était une fois...
Au XVIe siècle (il me semble) en Espagne, le moine Ambrosio est réputé dans tout Madrid pour son dévouement total à la morale religieuse et ses talents de prédicateur. Cette conscience sans tâche dont il tire de la vanité va être bouleversé par une révélation de Rosario, son plus fidèle compagnon au monastère. Une révélation qui va, peu à peu, entraîner Ambrosio sur le chemin du vice et du crime.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'ai découvert ce roman en lisant Northanger Abbey, puisqu'il s'agit de l'une des lecture de Catherine et il était dans ma PAL depuis le mois d'août. J'avais déjà lu des livres utilisant des références gothiques, mais un vrai roman gothique, jamais. Et de ce côté là, je n'ai pas été déçue, j'ai passé deux longues semaines à côtoyer des fantômes, des démons et des lieux étranges et terrifiants. Bien sûr, ça date un peu. Certains moments de l'intrigue font un peu vieillots. Et puis à l'époque des films d'horreur et du recul des croyances religieuses, l'apparition de fantômes et Satan ne font plus vraiment peur. Ça m'a fait parfois même plutôt rire, en particulier l'histoire de la Nonne Sanglante, qui arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe. J'ai eu l'impression que l'auteur rajoutait cet épisode juste pour mettre quelque chose d'effrayant à ce moment, mais pour l'intrigue du roman, ça n'a pas grand intérêt.
Ce qui m'a moins fait rire, et m'a même mise extrêmement mal à l'aise, c'est la cruauté de ce qui arrive à certains personnages. Je pense notamment à Agnès, et surtout à Antonia, qui n'a vraiment pas été épargnée. Le livre est dans cette mesure extrêmement cru et réaliste dans ses descriptions. Le personnage d'Ambrosio m'a paru épouvantable, même si j'ai eu un peu pitié de lui à la fin. Mais rien qu'un peu. D'ailleurs en parlant de la fin, je m'attendais à certaines révélations (que je ne dévoilerai pas, vous n'aurez qu'à le lire^^), sauf à celles concernant Mathilde.

En bref...
C'était une lecture intéressante, et vraiment prenante. Par contre, les ficelles utilisées donnent un aspect un peu poussiéreux au roman, mais je comprends parfaitement qu'à une certaine époque, il ait pu être très choquant. Je lui ai trouvé également un aspect un peu fourre-tout, une sorte de mélange fantastique/réaliste un peu lourd parfois. Quoiqu'il en soit, je trouve que lire ce roman a un peu éclairé ma lecture de Northanger Abbey et la fascination de l'héroïne pour le gothique.
J'ai failli oublié, j'ai aussi vu le film avec Vincent Cassel hier soir ! Je vous en reparle bientôt.

Bonne soirée !

lundi 28 novembre 2011

Elizabeth Gaskell, North and South


Comme vous le savez, j'ai reçu un joli colis d'Eiluned lors du Swap de Correspondances d'Autrefois. Après La dame en blanc, j'y ai trouvé North and South.

Il était une fois...
Dans l'Angleterre victorienne, Margaret Hale, après avoir passé des années chez sa tante au sein de la bonne société londonienne, repart vivre dans la maison de ses parents dans le Sud. Cette existence paisible s'achève lorsqu'une crise de conscience religieuse de Mr Hale, pasteur, contraint toute la famille à émigrer vers Milton, une ville industrielle du Nord. Coupée de tous ses repères, Margaret découvre un environnement en apparence hostile, loin de tous les charmes du Sud. Sa rencontre avec Mr Thornton, un patron d'usine, ne va faire que renforcer ces impressions.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je connaissait déjà l'histoire, ayant vu le film de la BBC avec Richard Armitage, que j'avais adoré. J'ai aussi beaucoup entendu une comparaison entre ce roman et Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Franchement, à part l'évolution de la relation entre les deux personnages principaux, pour moi, les deux n'ont vraiment rien à voir. Chez Jane Austen, la satire sociale prime, bien plus que l'aspect romantique de l'histoire d'amour. C'est l'inverse chez Elizabeth Gaskell, où les sentiments priment. J'aime beaucoup le fait qu'elle ne se concentre pas que sur le personnage de Margaret, mais au contraire nous laisse paraître aussi les pensées des autres personnages, comme Mr et Mrs Thornton.
Il y a certaines choses dans ce roman, propres à l'époque, qui m'ont parues lointaines, voire presque étranges, comme les passages sur l'industrie, et surtout la forte présence de la morale religieuse dans le roman, en particulier lorsque Margaret se fustige parce qu'elle a menti.
En dehors de ça, le livre est extrêmement prenant, au point que j'ai failli à plusieurs reprises manquer mon arrêt lorsque je prenais le train en le lisant. Je me suis réellement passionnée pour l'histoire de cette famille et le personnage de l'héroïne, que j'ai admirée pour sa forte personnalité et son courage. Sans oublier que c'est une très belle histoire d'amour. J'ai littéralement succombé au charme de Mr Thornton, et je pense que Richard Armitage n'y est pas pour rien. J'ai même détesté Margaret pour son mépris et son refus et mon cœur de midinette s'est emballé à la fin.

En bref...
Une lecture que j'ai vraiment adorée. J'avais terriblement envie de le lire depuis longtemps et j'en ai été ravie. Encore merci à Eiluned pour ce cadeau !

dimanche 27 novembre 2011

Le Ciné du Dimanche (5)


Il était une fois...
Marine partage son temps entre sa mère adoptive Millie, sa sœur et confidente Lisa et son neveu Léo. Jusqu'au jour où elle rencontre Alex, avec lequel elle entame une histoire d'amour. Histoire entachée par l'animosité de Lisa envers lui. Puis, Marine a un accident, et l'équilibre de cette famille atypique vole en éclats.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je l'avoue, en entendant parler du premier film de Mélanie Laurent, j'ai été un peu sceptique. Je la trouve géniale en tant qu'actrice, mais il faut reconnaître que lorsqu'elle s'était essayée à la chanson, c'était pas vraiment ça. Enfin, à mon avis. Du coup, je me suis demandée : mais pourquoi ne se concentre-t-elle pas sur son métier d'actrice au lieu de s'éparpiller un peu partout ? En voyant la bande annonce, j'ai eu l'intuition de m'être peut-être trompée. Et en effet, ça s'est confirmé.
Le film est divisé en trois parties : Marine, Lisa et Alex. J'ai beaucoup aimé le fait que l'on puisse se centrer sur chacun de ces trois personnages, même si la première partie comporte quelques longueurs. La mise en scène est simple, sans fioriture, mais réellement élégante. Les plans sont extrêmement soignés et épurés. Et ça, c'est assez rare pour être souligné.
J'ai également beaucoup aimé les personnages, tous remarquablement interprétés. Mélanie Laurent a réussi à créer une véritable intimité avec chacun d'entre eux. J'ai vraiment eu l'impression de voir des vrais gens de la vraie vie, et de me sentir, du coup, presque en empathie avec eux. Et le petit garçon est vraiment très mignon. Il y a quelques scènes de pathos, mais elle a su échapper au piège du film totalement larmoyant en captant la douleur de cette famille. Il ne manque en plus de tout ça ni d'humour, ni de tendresse.
J'avais également peur qu'elle prenne le film comme prétexte pour faire la promo de ses chansons. Mais bien qu'elle joue le personnage d'une chanteuse, aucun de ses titres de figure dans la BO (d'après ce que j'ai entendu), et rien que pour ça, je la félicite.

En bref...
Un premier film très réussi, c'est certain. Il semble que Mélanie Laurent soit aussi douée devant que derrière la caméra. Le film est touchant et juste, une magnifique histoire d'amour. Par contre, la prochaine fois j'essaierai d'aller voir quelque chose de plus léger, voire comique. Juste histoire de ne pas tomber en dépression avant Noël.

Bonne soirée !

samedi 26 novembre 2011

Carlo Collodi, Pinocchio


Oh la la, je ne suis vraiment pas sérieuse. Comme je suis en stage, j'avais prévu de poster plus régulièrement. Résultat, je rentre crevée le soir et j'ai juste le courage de m'écrouler sur mon canapé. Maintenant que j'ai enfin l'occasion de poster, je vais vous parler d'un livre que j'ai lu pour mon cours de littérature de jeunesse (promis, la prochaine fois, je vous parlerai d'un roman plus "adulte"!).

Il était une fois...
Je suppose que vous connaissez tous l'histoire de ce pantin de bois qui désire devenir un vrai petit garçon. Malheureusement, il ne peut s'empêcher de céder à la tentation et s'attire constamment des ennuis.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Comme beaucoup de monde je pense, j'ai connu cette histoire par le dessin animé de Walt Disney. Il faut dire que ça n'a jamais été mon préféré, du coup, je ne m'attendais pas à être emballée par la lecture du livre. Pas de grande attente, donc pas de grosse déception. L'histoire est néanmoins un peu différente dans le roman : par exemple, la fée ne donne pas vie au pantin puisque le bout de bois est déjà magique. Ça avait quelque chose d'amusant de redécouvrir cette histoire et je dois admettre qu'elle a des qualités. Je ne m'y attendais absolument pas, mais j'ai découvert un roman vraiment réaliste, notamment dans la représentation de la misère sociale. Le personnage de Pinocchio est l'archétype même du petit enfant, centré sur lui-même et son seul désir, et qui peu à peu grandit et mûrit. J'ai été aussi surprise par la grande violence de certaines scènes, je pense d'ailleurs que si je l'avais lu étant petite, j'aurais sans doute été assez traumatisée.

En bref...
C'est loin d'être l’œuvre que j'ai préférée en littérature de jeunesse. Néanmoins, elle est intéressante et je pense que si on s'intéresse à ce domaine c'est toujours bien de l'avoir lue.

dimanche 20 novembre 2011

Le Ciné du Dimanche (4)


Il était une fois...
Dans le Paris de 1910, la Seine a débordé jusqu'à inonder une grande partie de la ville. Émile, jeune homme timide, se laisse entraîner par son ami Raoul à explorer le laboratoire d'un inventeur. Malheureusement, l'aventure tourne mal et en mélangeant malencontreusement plusieurs produits, ils créent un monstre qui sème la terreur et le chaos dans tout Paris...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'aime beaucoup les dessins animés. C'est mon côté grande enfant je crois. Bon, clairement, au niveau de l'histoire, rien de franchement original. Une belle jeune femme qui s'attache à un horrible monstre, ça s'est déjà vu. Mais le film a vraiment du charme, et c'est amusant de reconnaître des voix d'acteurs comme Gad Elmaleh, Ludivine Sagnier ou François Cluzet. Je ne suis habituellement pas trop fan de l'image de synthèse, mais là ça ne passe pas trop mal, j'ai en particulier aimé la reconstitution de la capitale. L'époque choisie était d'ailleurs une belle trouvaille, ça donnait un charme supplémentaire à l'histoire. Les personnages sont pour la plupart attachants et drôles, en particulier Raoul.
J'en viens à un des points que j'ai préféré, je crois dans le film, c'est la musique. Les chansons sont vraiment jolies et même si je ne suis pas toujours fan de ce que fait Vanessa Paradis, j'aime beaucoup sa voix. D'ailleurs, je ne résiste pas à l'envie de vous en mettre un lien. Par contre, sur le générique de fin, ils ont collé une espèce de musique moderne qui à mon avis n'avait rien à faire là.

En bref...
Un dessin animé que j'ai trouvé absolument adorable malgré le manque d'épaisseur et d'originalité de l'histoire. C'est drôle, rempli d'émotions, bref on passe un très joli moment lorsqu'on est amateur du genre.

samedi 19 novembre 2011

Marie Desplechin, Verte


Je sais, une fois de plus, le temps est long entre deux billets. Mais rassurez-vous, niveau lectures je n'ai pas été inactive et il y en a plusieurs dont je vais vous parler petit à petit. Il s'agit dans l'ensemble de lectures pour mes cours, et donc de littérature de jeunesse. Aujourd'hui j'ai eu envie d'écrire sur Verte de Marie Desplechin. À la base il s'agissait de nourrir mon mémoire mais j'ai choisi de changer de sujet quand j'ai appris qu'il avait déjà été traité l'an dernier. Du coup j'en ai un autre, qui me plaît tout autant, voire beaucoup plus (je vous en parle prochainement).

Il était une fois...
Verte est une petite fille polie, gentille et qui a la tête sur les épaules. Tout serait au mieux dans le meilleur des mondes si elle n'était pas née dans une famille de sorcières. Ainsi, tout comme sa mère et sa grand-mère, la voilà destinée à se retrouver encombrer de pouvoirs magiques, dont elle ne veut bien sûr absolument pas. Comme si elle avait le choix...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
La première fois que j'ai lu Verte, je devais avoir à peu près le même âge que l'héroïne, ce qui fait que je m'étais sentie proche d'elle. Car il ne s'agit pas que d'une histoire de sorcières mais plutôt de transmission familiale. Les personnages, malgré leurs pouvoirs et leurs prénoms improbables (la grand-mère s'appelle Anastabotte, ça ne s'invente pas !) sont relativement normaux et rencontrent des situations dans lesquelles on peut se reconnaître, comme la fille qui s'affranchit de sa mère, la mère qui rencontre des difficultés dans ce rôle, etc.
Malgré que les années aient passé (coup de vieux, bonjour!), j'ai retrouvé avec plaisir ce livre qui est vraiment très agréable. Comme je l'ai déjà dit pour La dame en Blanc, j'adore la narration multiple, ça permet de voir l'histoire de différentes manières.

En bref...
Un roman qui me rappelle toujours des souvenirs et que j'ai relu avec beaucoup de plaisir et de nostalgie.  

dimanche 13 novembre 2011

Le Ciné du Dimanche (3)

Retour de la rubrique Ciné du dimanche ! Cette semaine, j'ai été voir des films qui n'étaient pas dans mon programme à l'origine, deux films très différents dont j'ai très envie de vous parler.




Il était une fois...
Le héros, garagiste et cascadeur de cinéma, mène en réalité une double vie : la nuit, il devient chauffeur pour le compte de truands. Il fait la connaissance d'Irene, sa voisine de palier, et peu à peu une amitié ambiguë s'installe entre eux. Aussi, lorsque le mari de celle-ci se retrouve victime d'un chantage, il n'hésite pas à lui venir en aide, se trouvant alors pris dans un terrible engrenage...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je sais, je le vois dix ans après tout le monde ! En fait, ce n'est tout simplement pas le genre de film que je préfère, mais les critiques plus élogieuses les unes que les autres m'ont convaincue d'aller le voir. Et puis il y avait Ryan Gosling, que j'ai beaucoup admiré dans Blue Valentine, sans oublier Carey Mulligan que j'adore depuis déjà un moment. D'ailleurs, tous les deux sont absolument géniaux dans leur rôle. Ryan Gosling en particulier interprète avec brio un personnage très ambivalent : d'un côté le type gentil, discret mais bien sous tout rapport et de l'autre le malfrat violent et d'un sang froid qui fait presque peur (il est limite schizophrène en fait^^). À noter, la courte apparition de Christina Hendricks (mais siiii, la bombe atomique de Mad Men!)
L'autre point qui m'a beaucoup plu, c'est la mise en scène, qui est un sans-faute. Que ce soit pour la musique, la photographie, l'ambiance varie de la tendresse à la tension, voire à l'angoisse. Tout est maîtrisé, avec une rare inventivité.
Bon pour le reste, comme je l'ai dit, ce genre de films n'est pas mon préféré. Du coup je ne m'attendais pas à être incroyablement emballée par l'histoire, mais je n'ai pas détesté, au contraire. L'intrigue est très bien ficelée et assez prenante dans l'ensemble. J'ajouterais que j'aime beaucoup la relation entre Irene et le personnage principale, pour moi c'est ce qui lui donne le plus d'humanité.

En bref...
Un bon film, en particulier pour les amateurs du genre. Et même si on adhère pas, il reste les personnages, intéressants et attachants, la prestation géniale de des acteurs et la mise en scène. Par contre je le déconseillerais aux personnes trop sensibles, certaines scènes sont tout de même assez violentes.






Il était une fois...
Kim et Alex, heureuses et amoureuses, décident d'adopter une petite thaïlandaise. Seulement, voilà, la législation du pays précise que seuls les couples mariés peuvent adopter. La solution ? Que Kim embarque avec le frère d'Alex, en le faisant passer pour son mari. Sauf que le frère en question est un type grossier et lourdingue, qui pourrait bien tout faire rater.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
J'avais prévu de voir Intouchables avec ma famille. Sauf que, pas de chance, l'engouement pour le film est tel qu'il ne restait plus une place dans la salle. Du coup, il a fallu se rabattre sur le seul film dont l'horaire correspondait. Normalement, je ne vais pas trop voir ce type de comédies au cinéma. Je les préfère chez moi, dans mon canapé avec un bon thé pour me détendre.
Soyons clairs, ce n'est pas le film du mois. Ni même de la semaine. Ce n'est ni grandiose, ni très intellectuel, ni tellement fin. Mais si on le prend pour ce que c'est, une bonne petite comédie sans prétention, on s'amuse. Christian Clavier est très drôle en beauf qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Muriel Robin n'est pas mal non plus et à eux deux, ils forment un couple assez rocambolesque. J'ai beaucoup aimé que le film se passe en Thaïlande, ça a un côté dépaysant je trouve.

En bref...
On rit. Et pour ce genre de film, que demander de plus ?

jeudi 10 novembre 2011

Wilkie Collins, La dame en blanc

Ces derniers temps, je poste beaucoup moins que je le voudrais, pour la même raison qu'il n'y a pas eu de ciné du dimanche la dernière fois : j'ai une tonne de boulot ! J'ai l'impression de ne plus en voir le bout. Forcément, j'ai moins le temps de lire, et forcément, j'ai moins matière à poster. Ce rythme devrait durer environ jusqu'aux vacances de Noël. Je suis toujours là hein, juste, ne vous étonnez pas si à un moment je suis plus longue à poster.



Bon, après ce préambule, j'en viens au véritable sujet de ce billet, La Dame en Blanc. Je ne connaissais absolument pas Wilkie Collins. Je n'en avais même jamais entendu parler. Je serais sans doute restée dans l'ignorance s'il n'y avait pas eu le superbe Swap d'Eiluned, ma correspondante dans le cadre du projet Correspondances d'Autrefois, auquel je participe. Et dans ce colis, ce fameux roman dont je vais vous parler maintenant.

Il était une fois...
Walter Hartright, jeune maître de dessin, se voit un jour offrir une place avantageuse à Limmeridge House, dans le Cumberland. La nuit précédent son départ, il fait une étrange rencontre, celle d'une femme vêtue de blanc. Dès lors, il a le sentiment que cette rencontre aura un impact sur son existence. Ces impressions se confirment lorsqu'il découvre des éléments de son identité dans le Cumberland...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Je n'avais encore jamais lu de roman à suspense se déroulant à l'époque victorienne et je n'ai pas été déçue. J'avoue que dans la première partie, j'ai trouvé certaines coïncidences un peu « faciles », mais rapidement je me suis laissée emporter par l'histoire, l'ambiance un peu sombre et le personnage d'Anne Catherick qui plane comme une ombre durant tout le récit. J'adore le fait qu'il y ait plusieurs narrateurs, je trouve que ça donne toujours un gros plus à un roman et ça permet de se sentir plus familier des personnages et de les suivre dans leur progression et leurs sentiments. Celui que j'ai sans aucun doute préféré est Marian Halcombe, son journal est particulièrement passionnant et elle a une personnalité assez fascinante. Je ne me suis pas ennuyée un instant mais malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à deviner le secret de Sir Percival avant la fin !

En bref...
Ce roman m'a donné envie d'en lire d'autres de Wilkie Collins. Un énorme merci à Eiluned pour ce cadeau !

jeudi 3 novembre 2011

Roald Dahl, Sacrées Sorcières


Dans le cadre de mes études, je dois réaliser un mémoire pour la fin de l'année. J'ai choisi de travailler sur le personnage de la sorcière dans la littérature de jeunesse. Vaste programme ! Du coup, préparez-vous à voir paraître de nombreux billets sur le sujet, du moins tant que mon corpus ne sera pas arrêté. Je commence par un auteur qui était parmi mes préférés lorsque j'étais petite, Roald Dahl.

Il était une fois...
Le héros, un jeune garçon (dont le nom n'est pas mentionné), part vivre chez sa grand-mère en Norvège à la suite du décès de ses parents. Celle-ci, qui l'aime plus que tout, décide pour le protéger de lui faire part de l'existence des sorcières. Des créatures cruelles et dangereuses qui, malheureusement, ressemblent à toutes les femmes ordinaires. À la suite de ces révélation, notre héros va se voir confronter à de dangereuses situations, notamment au cours de vacances en Angleterre...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Ce que j'aime chez Roald Dahl, c'est son art de créer dans ses romans des situations absolument rocambolesques et pourtant d'emporter le lecteur comme il le souhaite. Ici, il revisite totalement le mythe de la sorcière, en en faisant une créature monstrueuse, lui inventant des caractéristiques totalement incongrues. Mon imagination travaille et j'en redemande. Ce n'est peut-être pas l’œuvre que je préfère chez cet auteur, mais je la trouve néanmoins très agréable à lire. Certains passages sont assez drôles, en particulier la réunion des sorcières, et le personnage de la Grandissime Sorcière, pur chef d’œuvre de Roald Dahl.
J'ai été surprise par contre qu'aucun des personnages n'ait de noms. Ceux qui ont déjà lu certaines de ses œuvres le savent, habituellement il utilise des noms chargés de significations.

En bref...
Certes, il s'agit de littérature de jeunesse, et donc d'un genre emprunt d'une certaine naïveté. Néanmoins j'ai adoré redécouvrir ce roman dont j'avais gardé un très bon souvenir. Même une fois adulte, la magie de Roald Dahl opère et stimule l'imagination.

dimanche 30 octobre 2011

Le Ciné du Dimanche (2)

Je reviens vous parler de ciné. Cette semaine, même si je n'y suis pas allée autant que je l'aurais voulu, j'ai tout de même pu voir deux excellents films que j'étais impatiente de vous présenter.



Maïwenn, ça fait bien longtemps que je l'adore. Je l'aimais avant même de voir l'un de ses films. Je trouvais qu'elle possédait une véritable grâce et une personnalité bien à elle. Ensuite, j'ai vu deux de ses films et je suis encore plus tombée sous son charme. Je ne pouvais pas ne pas venir vous parler de l'excellent Polisse.

Il était une fois...
Mélissa, photographe, est chargé de faire un reportage en images sur la Brigade de Protection des Mineurs de Paris. Derrière son appareil photo, elle assiste aux situations difficiles que ces policiers doivent gérer chaque jour, de la manière dont tout ceci affecte leur vie privée, mais aussi des moments de complicité et d'humour.

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Maïwenn à travers ce film a voulu rendre un véritable hommage à ces protecteurs de l'enfance. Il ne faut cependant pas croire qu'il s'agit d'un documentaire, non, Polisse est bien davantage. La réalisatrice nous fait pénétrer au cœur de la vie des personnages, qui font un travail remarquable et très difficile, mais sont terriblement humains. Leur quotidien les affecte, ils se plantent parfois, et tentent de s'en sortir comme ils le peuvent, notamment par l'humour. Le film met en scène des situations extrêmement difficiles et douloureuses, mais sans jamais sombrer dans le pathos. Maïwenn possède pour moi un véritable talent, celui de traiter de sujets déchirants avec réalisme, sans basculer dans le pathétique ou la crudité pornographique. En voyant Polisse ou Pardonnez-moi, j'ai eu une impression de vérité, avec un dépouillement qui fait pénétrer au cœur des émotions.
Je terminerai en ajoutant que les performances de Joey Starr et Marina Foïs sont absolument exceptionnelles. Le premier en particulier m'a agréablement surprise. Je ne le connais pas en tant que rappeur, mais en tant qu'acteur, il est bouleversant.

En bref...
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé Polisse. C'est un film profondément humain, qui m'a beaucoup remuée, un très bel hommage à ces policiers. Par contre, certaines situations sont très dures et il vaut mieux en être averti avant d'aller le voir.




Lorsque j'ai vu le titre de ce film, je ne pensais pas aller le voir, pensant tomber sur une énième comédie française un peu lourde. Puis, j'ai vu la bande annonce, et j'ai pratiquement couru jusqu'au cinéma. Comme quoi...

Il était une fois...
Téhéran, à la fin des années 1950. Nasser Ali, brillant violoniste, se consacre à sa musique au point de délaisser sa famille. Un jour, sa femme, ne supportant plus son indifférence, détruit son précieux violon, provoquant un véritable drame pour le musicien. Celui-ci se met à la recherche d'un instrument digne de remplacer l'ancien, sans succès. Ne pouvant plus jouer, il décide de mourir. Dans son lit où il attend la mort, il se souviens du passé...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
Ce film est une véritable fable, un conte comportant une galerie de personnages plus fantaisistes les uns que les autres. La mise en scène est fabuleuse, notamment les paysages en papier et l'impression d'être dans un cauchemar à certains moments. Le personnage que joue Edouard Baer, qui est aussi le narrateur, est très surprenant (je n'en dis pas plus^^). Ce film est plein d'humour, mais aussi très touchant. L'histoire de Nasser Ali m'a vraiment bouleversée et je me suis attachée à ce personnage qui n'est pourtant pas toujours sympathique. La musique, composée principalement de morceaux de violon est très belle et contribue à l'enchantement du film.
Avec Poulet aux Prunes, Mathieu Almaric prouve encore une fois qu'il est un acteur brillant. Jamel Debbouze, qu'on voit trop peu, est vraiment hilarant. À ceux qui iront le voir, j'aimerais vous signaler l'interprétation de Golshifteh Farahani, actrice que je ne connaissais pas du tout et que j'ai trouvé aussi belle que talentueuse.

En bref...
Une œuvre fantaisiste, poétique, le type même de film que je ne peux qu'aimer. Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud nous transportent dans un univers magique, un Poulet aux Prunes surprenant, épicé et sucré.  

jeudi 27 octobre 2011

Emma de Jane Austen


À la suite d'un questionnaire sur les romans de Jane Austen proposé par Alice, j'ai obtenu un score si minable que j'ai décidé de relire tous les romans les uns après les autres. Comme promis, je reviens pour vous parler d'Emma. Mais d'abord, j'aimerais évoquer son auteur. Je ne compte pas en faire la biographie, il en existe d'excellentes un peu partout sur le web. Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille particulièrement le blog Jane Austen is my Wonderland, très bien fait et très complet sur le sujet.
Non, ce dont je veux vous parler, c'est de ma relation avec cet auteur. Comme beaucoup de Janéites (oui, il paraît que c'est comme ça qu'on nous appelle^^), je l'ai découverte en 2005 par le film Orgueil et Préjugés, avec Keira Knightley. Puis, ensuite, j'ai visionné Raison et Sentiments, avec Emma Thompson et Kate Winslet. Charmée par ces deux films, j'ai décidé de découvrir les livres. Je les ai dévorés, ainsi que les quatre autres. Le génie de Jane Austen ne se trouve pas dans les histoires qu'elle raconte, mais plutôt dans le portrait qu'elle fait de la société de son temps, avec un humour ironique et mordant. Et puis elle a le don de créer des héroïnes auxquelles on s'attache et on s'identifie, ainsi que des hommes qui nous font rêver (Aaaah, Mr Tilney...)
Je vais en rester là pour le moment, vu que je pense que j'aurai d'autres occasions de parler de cet auteur merveilleux, et passer à Emma.

Il était une fois...
Emma Woodhouse, jeune fille belle, accomplie, fortunée et pilier social de la société de Highbury. Vivant seule avec un père fragile et terrifié par le changement, elle décide que jamais elle ne se mariera. Néanmoins, elle se passionne pour les émois sentimentaux de ses voisins, se flattant de posséder un don pour deviner les sentiments des uns et des autres et arranger des unions. Or, cette certitude et les excès de son imagination vont l'amener à vivre des situations bien désagréables et compliquées...

Un peu, beaucoup, passionnément ?
De toutes les héroïnes austeniennes, Emma est celle que j'aime le moins, sans doute parce que je suis absolument incapable de m'identifier à elle. À plusieurs reprises j'ai eu envie de la secouer bien fort pour lui faire entendre raison. Néanmoins, je finis toujours par la trouver attachante lorsqu'elle reconnaît ses torts et exprime la volonté de se racheter. Emma, c'est un peu la peste si pleine de bonnes intentions qu'on a du mal à lui en vouloir.
Néanmoins, si Emma n'est pas mon roman préféré, je trouve néanmoins que c'est le plus abouti que Jane Austen ait écrit. Quand on y regarde de plus près, les histoires d'amour ne prennent toute leur importance qu'en quelques pages à la fin du roman. Tout le reste est employé à l'art dans lequel l'auteur excelle, à savoir faire la satire d'une société. Et là, il faut reconnaître qu'elle le fait particulièrement bien. Je crois qu'Emma est le roman d'Austen où il y a le moins de grands bouleversements et péripéties. Tout est concentré sur la vie des habitants de Highbury, leur quotidien et leurs relations qui évoluent au fil des pages. Ce que je trouve particulièrement intéressant, c'est l'impression de microcosme et de « milieu fermé » qu'elle instaure. En effet, dans Emma, le monde extérieur n'existe pratiquement pas, si ce n'est à travers les récits des uns et des autres. Pas une fois l'action ne se déroule à l'extérieur de Highbury, si ce n'est une excursion où les relations se dévoilent tels qu'elles sont en réalité, que ce soit les inimitiés où une partie du lien qui unit secrètement Frank Churchill et Jane Fairfax.

En bref...
Emma n'est certes pas mon roman austenien préféré, mais je le lis toujours avec beaucoup de plaisir. Cette deuxième lecture m'a encore plus apporté que la première, parce que connaissant déjà l'histoire, j'ai pu me concentrer réellement sur le style mordant de l'auteur et rire de certains personnages et situations. À mon avis, c'est l’œuvre où Jane Austen parvient à exprimer l'étendue de son talent et l'originalité de sa vision.  

dimanche 23 octobre 2011

Le Ciné du Dimanche (1)


Et voilà la première catégorie du blog ! J'avais dit qu'on allait parler de ciné, même si j'avoue, en parler avant d'avoir écrit le moindre de mes billets sur mes lectures, c'est pas top pour un blog porté sur la littérature. Promis, je me rattraperai. Pour le moment, je vais vous parler du Skylab, de Julie Delpy.

Il était une fois...
Albertine, au cours d'un trajet en Eurostar avec mari et enfants, se souvient. Elle se rappelle, des vacances en Bretagne de l'été 1979 à l'occasion de l'anniversaire de sa grand-mère, avec ses parents, grands-parents, innombrables cousins, oncles et tantes. Dans cette joyeuse réunion se dévoilent conflits, tension et franches rigolades. Mais les discussions tournent également autour du Skylab, ce satellite supposé s'écraser sur l'Ouest de la France...

Un peu, beaucoup, passionnément?
Après avoir vu Two Days in Paris et La comtesse, j'étais impatiente de découvrir le dernier film de Julie Delpy. J'ai passé un agréable moment à contempler ce joyeux tableau familial. J'y ai pas mal retrouvé de ma propre famille, avec les discussions parfois houleuses (quoique beaucoup moins que dans le film), le désordre incessant, où tout le monde parle mais personne n'arrive à se comprendre. Un joyeux bordel que j'affectionne particulièrement et qui a fait que je me suis attachée au film. La réalisatrice parvient à merveille à nous plonger dans la fin des années 70, que ce soit par la musique ou les vêtements et coiffures des personnages, et même par leurs attitudes : les adultes sont souvent pires que les enfants et habités d'idéaux politiques divers et variés. J'ai vu que le film était directement inspiré de l'expérience de la réalisatrice, et c'est vrai qu'il a quelque chose de très personnel qui m'a bien plu. J'ajouterai que l'humour y est très présent, ce qui ne gâche rien. On rit des blagues vaseuses et des attitudes parfois loufoques ou gauches de cette tribu.


À côté de ça, je reproche vraiment à ce film de manquer de structure. J'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas de réel trame et de ne voir rien de plus qu'un film de vacances. Je pense que c'était un peu l'effet recherché, mais du coup ça me semblait un peu creux, et parfois long. J'ai trouvé les opinions de certains des personnages assez dérangeantes, même si c'est fidèle au contexte de l'époque qui n'est plus du tout le même qu'aujourd'hui. Je regrette aussi un peu que le sujet du Skylab et son rapport avec les personnages n'aient pas été plus creusés.

En bref...
Je l'avoue, j'hésite à vraiment conseiller ce film. J'ai passé un assez bon moment, mais le manque de trame m'a tout de même beaucoup dérangée. Je vais donc choisir la facilité et vous suggérer de vous en faire votre propre opinion.


Je vous retrouve bientôt pour un billet sur Emma de Jane Austen. Bon dimanche à tous !

samedi 22 octobre 2011

Et pourquoi pas moi?


Avoir un blog à moi, voilà un moment que j'y pense. Mais pas n'importe quel blog. Raconter ma vie, mon œuvre de A à Z sur Internet, ce n'est pas vraiment mon truc. Non, ce dont j'ai vraiment envie de parler, c'est de mes lectures. Les livres, je ne me rappelle même plus quand exactement j'en suis tombée amoureuse, ni même comment. Quoiqu'il en soit, depuis le jour où j'ai appris, je ne crois pas être jamais restée sans un bouquin en cours, ou du moins très rarement et j'ai toujours regretté de ne pas pouvoir partager mes lectures autant que je le souhaiterais. Les personnes de mon entourage ne lisent pas forcément, ou n'ont pas les mêmes lectures que moi, ou encore l'occasion d'en parler ne se présente pas toujours.
Bref, tant pis, je lis quand même. Et puis, il y a quelques mois, je découvre des blogs de lectrices. Des « dévoreuses » de livres, plus nombreuses que j'aurais pu l'imaginer. Il m'a fallu quelques mois, de la réflexion et une bonne dose de motivation pour enfin me lancer à mon tour. J'ignore encore si ma bonne résolution d'écrire régulièrement va être réellement suivie, mais je vais essayer en tout cas.

Je ne prétends absolument pas avoir des talents de critique. J'aime simplement les livres et ai envie de partager mes lectures avec d'autres, sans doute pour avoir moins l'impression de lire toute seule dans mon coin. Mais ce blog ne parlera pas que de livres, mais de cinéma, de musique peut-être, d'un peu de moi et de tout ce que j'aime (ou pas).
Je n'ai pas encore bien défini les rubriques que je vais y mettre, mais je vous tiens très vite au parfum.

Je vous laisse sur ce suspense insoutenable, et vous souhaite la bienvenue dans mon petit univers et un bon samedi !